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31 janvier 2009 6 31 /01 /janvier /2009 15:21

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Bulletin des Sciences 1800.

Bulletin des Sciences 1800.

 

 

Erpeton tentaculatus  LACÉPÈDE, 1800
Synonymes : Herpeton tentaculatum
                      Erpeton tentaculatum

Famille :           Colubridae
Sous famille :   Homalopsinae
Genre :             Erpeton
Espèce :           tentaculatus

du grec ancien ερπετόν / herpetón, « qui rampe, reptile »

Noms communs :    Français :        erpéton tentaculé
                                  Anglais   :        tentacled snake ou
                                                          fishing snake
                                  Allemand :       fühlerschlange
                                  Cambodgien : "pôh sâmêlan" ou
                                                         "pôh samleo"
                                  Thai:                "ngu kra daeng" " งูกระด้าง "
                                  Vietnamien:     "Rắn râu"

 
 
 

Une des premières représentations de Erpeton tentaculatum
                                                                                                

Distribution :

    Cette espèce est endémique à la péninsule Indochinoise. Elle se trouve en Thaïlande, Cambodge et sud Vietnam. Sa répartition est en arc de cercle autour du Golfe du Siam.

  







  









   Répartition d'E. tentaculatum autour du Golfe de Siam.





Aspect général :

    Cette espèce est mono-typique, c'est-à-dire qu'elle est la seule représentante de son genre. 
 
     La tête aplatie est distincte du cou, l'extrémité est dotée de part et d'autre de deux tentacules souples recouverts de petites écailles juxtaposées. Les yeux sont grands d'un diamètre supérieur à la distance séparant l'oeil de la gueule. De larges écailles céphaliques couvrent le dessus du crâne. De petites écailles séparent parfois les nasales.



 
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Écaillure céphalique.
















 
Plaques céphaliques du dessus de la tête.















 
Vue latérale.


 

De même, les écailles sont aussi carénées.
 
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    Dés l'arrière de la gueule, les écailles couvrant le reste du corps sont longues et carénées. Le cou, assez fin, s'élargit rapidement pour laisser place à un corps massif. La queue préhensile est longue et fine.

 










   


     Détail des écailles carénées à la commissure des mâchoires.

















     Écailles carénées couvrant la totalité du corps.


 
  


      Le plus grand spécimen mesuré était une femelle de 76,6 cm avec une queue de 23,1 cm. Le plus grand mâle ne faisait que 72,4 cm, pour une queue de 24,6 cm.
 
     John C. Murphy (In, HOMALOPSID SNAKES Evolution In The Mud - Krieger Publishing Company - 2007) souligne le fait que la queue de l'Erpeton est proportionnellement la plus longue de la sous-famille des Homalopsinae. Saint Girons (In, Les serpents du Cambodge - Éditions du Muséum - 1972) rapporte que la queue représente une proportion de 33,6 à 35,5 % chez les mâles, 30,7 et 31,6 % chez les deux femelles étudiées.

Longueur de la queue d'une femelle de 65 cm


     La longueur et la finesse de cette dernière est un atout important pour ce serpent, elle s'insinue entre les plantes, les racines et lui permet de s'y ancrer fermement pour la pêche. Lors de l'ingestion de proies volumineuses se débattant, ce maintien et indispensable. Les écailles carénées couvrant le corps complètent ce maintien en oeuvrant comme des petites griffes s'accrochant aux racines, morceaux de bois immergés, plantes...

 

Queue préhensile.

 


Même en dehors de l'eau, la queue de l'erpéton s'enroule rapidement autour de quelque chose.
N'ayant trouvé aucun support, la queue s'est enroulé autour du corps.


     Inféodé au milieu aquatique l'erpéton est doté d'écailles ventrales étroites à double carènes, toutefois bien qu'elles soient plus petites que celles des autres membres de la famille des Homalopsinae ou du genre Laticauda (sous famille des Laticaudinae) il lui est possible de se déplacer sans trop de problème sur la boue, les plantes flottantes ou un sol irrégulier.
 
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Différentes écailles ventrales d'ophidiens inféodés au milieu aquatique.

             

 




            



  Erpeton tentaculatum  (Homalopsinae)
  A noter la double carène des écailles ventrales

                                                                                                               Acrochordus granulatus  (Acrochordidae)


 





  





Pelamis platura (Hydrophiinae)
                                                                                                               Laticauda laticaudata  (Laticaudinae)
                                                                                                             
 
Les photos ont été faites sur des animaux préservés en alcool.


 
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    Les couleurs et les dessins varient d'un individu à l'autre, mais restent dans des tons bruns ou gris noir avec des bandes transversales noires s'étendant de l'arrière du cou à la queue. Deux bandes noires s'étendent de part et d'autre du corps, du nez à la queue en passant par les yeux. La surface ventrale est brun jaune avec des taches brunes, noires ou blanches. M. L. Cox (In, The Snakes Of Thailands and Their Husbandry - Krieger Publishing Company - 1991) mentionne des spécimens mélaniques avec de faibles dessins apparents. Soderberg P. rapporte que la plupart des spécimens Thai sont orangés avec des dessins bruns accompagnés des taches blanchatres (Confirmation of two color phases of the tentacled snake "Erpeton tentaculatum" - Journal of the Natural History Society of Siam 21:342 - 1966).
 

Deux colorations et motifs différents.
 

















 
     Motif et coloration de l'écaillure ventrale. Le dessin correspond à un spécimen similaire en coloration à celui du dessous dans la photo ci-dessus.








Les couleurs lui confèrent un camouflage parfait dans son biotope.
 
TENTACLED SNAKE Erpeton tentaculatum UK captive 8TENTACLED SNAKE Erpeton tentaculatum UK captive 5
 
Un grand merci à Mark O'Shea, pour ces deux photos, exemple d'un spécimen partilculièrement bien dessiné et coloré.
 
Habitat :
 
    L'erpéton tentaculé vit dans des eaux calmes ou stagnantes des mares et étangs avec une végétation dense et émergente lui conférant un parfais camouflage. Il s'y déplace calmement en ondulant entre les plantes et en suivant le léger mouvement de ses dernières. En 1943, Smith écrit , "It is not uncommon in pounds and sluggish water in the country round Bangkok if one knows where to look for it..." Saint Girons précise qu'il vit dans des eaux calmes qu'elles soient douces, saumâtres ou salées.

   
Alimentation :
 
    L'appellation anglaise "Fishing snake" littéralement "serpent pécheur" atteste d'une alimentation essentiellement composée de poissons. Pour ce faire, E. tentaculatum se place en " J " inversé, la tête vers le bas. Cette position est la plus couramment utilisée, mais il peut arriver que le cou repose légèrement sur le fond, la tête étant relevée vers la surface, la technique reste toutefois la même. Dans cette position, il attend que sa proie se présente correctement et l'attrape généralement par la tête. Il conserve cette position quelques minutes avant de remonter lentement à la surface pour respirer et se repositionne au même endroit. L'attaque est très rapide, de l'ordre d' 1/30eme de seconde (Murphy, HOMALOPSID SNAKES Evolution In The Mud). Une fois saisie, la proie est avalée très rapidement. 



 






 
 
    Si le poisson est attrapé par le corps, en avant de la nageoire dorsale, un rapide mouvement des mâchoires le fait pivoter pour que la tête se présente en premier. Si il est attrapé en arrière de la nageoire dorsale, la rotation du poisson ne peut plus se faire correctement et se solde très souvent par un relâché. Naturellement, la taille de la proie importe beaucoup quant à une gène éventuelle, ainsi un poisson de petite taille peut se retrouver plié en deux lors de la déglutition (obs perso).


     Toutefois, Morice (1875, Note sur l'Herpeton tentaculatum. Annales des Sciences naturelles 6th Série 2(5): 1-11) rapporte l'ingestion de grenouilles.

    Les capacités d'ingestion de l'Erpeton sont impressionnantes, la peau peut se distendre considérablement de façon à laisser le passage à des proies volumineuses.


 
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Différentes phases de la déglutition d'une proie volumineuse.

 
 





  La proie est saisie par la tête.












 Les mâchoires ont un mouvement rapide.










  
   L'ingestion se fait progressivement, la peau se distant.












                                  
  
   

  La proie est presque totalement ingérée...








 
  La vitesse d'ingestion du poisson photograpier ci-dessus est d'environ 20 secondes.








 
     Encombrement après l'ingestion d'une proie. On distingue très nettement l'emplacement de cette dernière. 24 h après, la grosseur à presque complètement disparue.






 
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Repas d'un Erpeton tentaculatum

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     L'erpéton est connu pour avoir éventuellement, un régime également herbivore et serait donc le seul ophidien connu à avoir une double alimentation. En effet, il a souvent été découvert des fragments d'algues et de plantes aquatiques dans son système digestif. Ainsi, dès 1875 (Sur les habitudes d'un remarquable serpent de la Cochinchine: Erpeton tentaculatum. Comptes rendus Hebdomadaires des seances de l'Academie des Sciences 80;128-129), Morice relate le fait que les Annamites croient que ce serpent s'alimente de poissons et de la plante, localement appelées "Rau Giua", du genre Cubospermum (Synonyme de Ludwigia).

      Saint Girons soulève le fait que vivant dans un milieu très riche en végétation donc propice au camouflage, il arrive souvent que lors d'une attaque éclair des morceaux de végétaux  soient arrachés et avalés avec la proie. Dans un tableau sur les proies des Homalopsinae, Voris and Murphy relatent  bien la présence de débris végétaux dans le contenu stomacal d'E. tentaculatum, mais ces derniers sont annotés "probably accidental material". De même, dans son livre (HOMALOPSID SNAKES Evolution In The Mud) Murphy précise bien que ce serpent n'est ni herbivore ou même omnivore, et que l'ingestion de végétaux n'est qu'accidentelle.

     Il éxiste aucune modification de la dentition ou même du système digestif qui pourrait laisser supposer que Erpeton tentaculatum aurait ou pourrait avoir un régime herbivore.
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     "Why are there no herbivorous snakes"  link...Dans sont article, Andrew Durso (Utah State University) explique pourquoi aucun serpent n'est et ne peut être herbivore...
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Dentition et venin : 
 
Sans titre-1 - copie 2
            Extrait de: Proceedings of the Academy of Natural Sciences of Philadelphia. 1862 : 1
 
    Erpeton tentaculatum est bien un serpent opistoglyphe. La dent sillonnée, présente à l'arrière du maxillaire supérieur, ne laisse aucun doute. Toutefois, l'erpéton n'est pas un animal agressif. Manipulé, il s'immobilise et se raidit tel un bâton mais il ne mord jamais.

 

 Dents venimeuses sur le maxillaire.






    Détails des sillons des crochets.
  Comme chez tous les serpents possédant des crochets venimeux, ces derniers sont remplacés périodiquement. Ainsi deux crochets sont visibles sur l'os maxillaire, l'un devant remplacer l'autre au moment de sa chute.




     Actuellement, il n'existe aucun rapport d'envenimation ni même de morsure par Erpeton tentaculatum. De même, aucune étude n'a pour le moment été effectuée sur son venin.
 
     Toutefois, bien qu'il ait une dentition de couleuvre venimeuse, le venin ou plutôt la sécrétion qui s'en écoule ne semble pas d'une grande virulence... Ainsi, un poisson européen (Cyprinidae, genus Alburnus) saisi par un erpéton est parvenu à s'échapper. Les traces de morsure étaient bien visibles, les plaies semblaient profondes et saignaient fortement. Une semaine après l'incident, le poisson était toujours bien vivant dans l'aquarium (obs perso).

     Certains scientifiques auraient tendance à éviter l'appellation "venin" pour préférer le terme de "sécrétion orale". Cette dernière aurait plus certainement une action de tranquillisant et ne pourrait donc avoir le même effet ou résultat qu'un vrai venin comme celui des vipères, crotales ou cobras (Com. perso. K. Kardong).


Déplacement et mouvements :
 
     La nage, proprement dite, est assez exeptionelle, la reptation parmi les plantes et les racines semble être le mode de locomotion préféré des Erpeton. En se déplaçant tranquillement et lentement dans son biotope il disparaît de la vue de ses proies, il peut, ainsi, s'en approcher et se mettre en position de pêche sans les alarmer.

      Hors de l'eau et malgré l'étroitesse de ses écailles ventrales, l'erpéton parvient à se déplacer sans trop de problème. Son corps massif ne lui permet pas une reptation rapide; il a dû, comme les pythons, boas et autre gros serpents opter pour une reptation rectiligne. Ses écailles carénées jouxtant ses écailles ventrales complètent sa prise sur le sol pour lui permettre d'avancer. Surpris hors de l'eau et cherchant la fuite, E. tentaculatum accompagne sa reptation de mouvements vifs et brutaux de façon assez désordonnée visant plus à surprendre un éventuel prédateur afin d'avoir le temps de retrouver l'élément liquide.



E. tentaculatum se déplaçant en nageant.


Reproduction :
 
     Comme indiqué précédemment, le dimorphisme sexuel des Erpeton n'est pas très flagrant. Seule la longueur de la queue peut permettre de faire cette différence. Gyi (In, A Revision of Colubrid Snakes of the Subfamily Homalopsinae - 1970 - University of Kansas), précise aussi que les femelles ont un nombre plus important d'écailles ventrales que les mâles.
 
    La période de parturition semble s'étaler de Juillet à Octobre, les portées vont de 5 à 13 petits de 2,5 à 5 gr pour une taille de 200 à 250 mm.



      Ci-contre, un nouveau-né d'Erpeton tentaculatum né prématurément au mois de mai, la femelle était arrivée gravide 2 mois auparavant. La portée était de 3 petits formés et 5 oeufs non fécondés. Les serpenteaux, d'environ 160 mm, étaient blancs crème sans dessins.
                                                                










 
     Grappe de 13 oeufs découverts lors de l'autopsie d'une grosse femelle.
 
    





                   Tentative d'accouplement... La queue du mâle passe par dessus celle de la femelle.
 
      Les hémipénis s'étendent jusqu'à la 10 ou 11 ième écaille sous-caudale. Le point de bifurcation des hémipénis se trouve au niveau de la 5 ième écaille sous-caudale, Gyi (In, A Revision of Colubrid Snakes of the Subfamily Homalopsinae - 1970 - University of Kansas).


Respiration :
 
     Comme tous les serpents aquatiques, l'erpéton tentaculé remonte régulièrement respirer en surface. La fréquence de respiration est d'environ 5 à 6 mm. Lors d'une pêche, Erpeton peut rester en apnée jusqu'à près de 10 mm. Il lui arrive aussi de remonter en surface avec sa proie pour respirer. Dans ce cas, il la maintient fermement, remonte respirer et redescend dans l'eau pour l'avaler ou l'avale directement en surface.

    Contrairement à d'autres serpents aquatiques comme Pelamis platura (Hydrophiinae pélagique) qui peu rester en plongée près de huit heures (Ivan Ineich, 1988, LE SERPENT MARIN (PELAMIS PLATURUS) (Elapidae, Hydrophiinae) : BILAN DES CONNAISSANCES SUR SA BIOLOGIE ET SA DISTRIBUTION ; SITUATION EN POLYNÉSIE ORIENTALE), les eaux peu profondes et poissonneuses dans lesquelles vivent les Erpeton tentaculatum ne les obligent pas à devoir rester en apnée plus longtemps.

     En apnée, l'orifice de chaque narine est protégé par un petit opercule qui l'obstrue totalement.








 
     L'erpéton vient juste de faire surface pour respirer. Les narines sont encore fermées















     Les narines s'ouvrent pour permettre la respiration.











La mue :
 
     Contrairement aux serpents marins (Hydrophiinae) qui ont une fréquence de mue très rapprochée en raison des parasites qui se fixent sur eux, Erpeton tentaculatum est peu gêné par les algues qui se développent sur lui. Il semble même en bénéficier car ces dernières lui permettent de parfaire son camouflage. Ainsi, en milieu naturel, il n'est pas rare de rencontrer des individus totalement recouverts d'algues. E. tentaculatum ne semble pas muer différement d'un serpent terrestre, il se frotte le nez sur les branches ou les racines pour décoller l'exuvie de sa tête, le reste suit très facilement.









     Détail de la tête d'un Erpeton tentaculatum à l'approche de la mue.








 
Exuvie reposant au fond de l'eau, détail des écailles ventrales.



 
Exuvie, détail de la tête


Rôle des tentacules :
 
     L'erpéton est bien reconnaissable par sa physionomie particulière grâce à ses deux tentacules, mais le rôle de ces derniers n'est, encore actuellement, pas vraiment défini. Ils ont été néanmoins le sujet de nombreuses spéculations.
                                                                                                                        
      Fin du XIX ème siècle, les auteurs leur confèrent un rôle sensoriel, courant XX ème, c'est un rôle de leurre que Bellairs, Parker et Smith leur accordent. En 1965, Shaw soulève le fait que les tentacules permetteraient au serpent d'améliorer son camouflage telle une branche avec ses racines.









     Exemple de racines de plantes aquatiques comparées aux tentacules des erpétons tentaculés (Shaw 1965).





      Les tentacules sont constitués de tissus érectiles. Smith et Al (2002) n'observent aucun mouvement des tentacules durant la pêche, mais notent qu'ils s'érigent durant les embuscades alors qu'ils restent souples et non redressés en dehors de cette période. Murphy (In, HOMALOPSID SNAKES Evolution In The Mud - 2007) précise que ses observations presonelles rejoignent celles de Smith.












 



Tentacules redressés durant l'embuscade.











 

     L'animal n'est pas à l'affût, les tentacules sont au repos.



 
     Prévenu de la présence d'éventuelles proies par le scintillement des écailles des poissons ainsi que le déplacement de ces derniers, E. tentaculatum se met en position. Érigés, les tentacules semblent le renseigner sur l'emplacement exact de sa proie. En effet, l'attaque est déclanchée que si le poisson se trouve à une distance et une position précises de la tête. Les ondulations de la proie déplacent un certain volume d'eau avec une certaine force, les tentacules perçoivent ce mouvement et informent le serpent avec précision. Smith et Murphy précisent que durant l'attaque les tentacules se replient et le restent durant la déglutition.
 
     Le mâle E. tentaculatum redresse aussi ses tentacules quand il est intéressé par la présence d'une femelle. Avec de légers mouvements verticaux saccadés de la tête il parcourt le dos de la femelle en la touchant légèrement avec ses tentacules (obs perso).

      Il semble donc que le sens tactile soit bien l'un des rôles joués par les tentacules. C'est en tout cas ce que met en évidence K. C. Catania and Co (Function of the appendages in tentacled snakes (Erpeton tentaculatum) - The Journnal of Experimental Biology 213, 359-367) en précisant que ces appendices lui permettent aussi de localiser ses proies dans des eaux troubles ou la vision lui est insuffisante.

       Tentacules redressés, le mâle parcourt le dos de la femelle.


Ennemis et prédateurs :

     Le plus grand ennemi de l'erpéton reste, sans conteste, l'homme. Déforestation, développement du tourisme, prélèvement en milieu naturel, modification de son habitat au profit de l'agriculture, utilisation de produits toxiques pour l'environnement... Ce ne sont que quelques exemples de l'importance de l'impact que l'homme peut avoir sur la faune et la flore.

     Toutefois, bien qu'il soit occasionnellement prélevé, Erpeton bénéficie d'une vielle croyance Annamite. En effet, ces derniers les croyaient venimeux, sa morsure était censée occasionner une torpeur  sans fin qui aboutissait doucement à la mort (Morice, 1875 - Note sur l'Herpeton tentaculatum. Annales des Sciences Naturelles, 6 ièmes séries, 2(5):1-11).

     Bien qu'il n'éxiste pas de cas décrivant une prédation sur E. tentaculatum, Voris et Murphy (In, The prey and predators of Homalopsine snakes - Journal of Natural History - 2oo2) établissent une liste très complète des prédateurs des Homalopsinae... Le camouflage et la discrétion de l'erpéton en font un animal assez difficile à trouver dans son milieu naturel. Toutefois, les serpents, les varans, les tortues aquatiques, les crustacés, les oiseaux... font l'objet de nombreux rapports  sur la consommation d'ophidiens inféodés au milieu aquatique. Côtoyant le même biotope que Erpeton tentaculatum, ces animaux sont donc des prédateurs potentiels.
 

Bibliographie :
 
--- Dans la liste ci-dessous, les reférences en italique sont des compléments d'information éxistants mais ---
--- malheureusement non consultées pour des raisons de non-disponibilité.  ---
--- Cette liste sera régulièrement complétée dès l'obtention de nouvelles données. ---
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    2o1o - K. C. Catania, D. B. Leitch and D. Gauthier - Function of the appendages in tentacled snakes (Erpeton tentaculatum) - The Journnal of Experimental Biology 213, 359-367.
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   2oo9 - Nguyen Van Sang, Ho Thu Cuc, Nguyen Quang Truong - Herpetofauna of Vietnam - Edition Chimaira - 768 pages.
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    2oo9 - Sharon E. Brooks, Edward H. Allison, Jennifer A. Gill and John D. Reynolds - Reproductive and Trophic Ecology of an Assemblage of Aquatic and Semi-Aquatic Snakes in Tonle Sap, Cambodia - Copeia N°. 1, 7-2o.
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    2oo9 - Kenneth C. Catania - Tentacled snakes turn C-starts to their advantage and predict future prey behavior - PNAS Early Edition - 5 pages.
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    2oo8 - Olivier S. G. Pauwels, Van Wallach, P. David - Global diversity of snakes (Serpentes; Reptilia) in freshwater - Hydrobiologia 595:599–605.
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   2oo8 - John C. Murphy - An Annoted Bibliography to the Oriental-Australasian Rear-Fanged Water Snakes (Serpentes:Homalopsidae).100 pages.
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    2oo5 - M. F. Bertelsen, G. J. Crawshaw, L. Sigler and D. A. Smith - FATAL CUTANEOUS MYCOSIS IN TENTACLED SNAKES (ERPETON TENTACULATUM) CAUSED BY THE CHRYSOSPORIUM ANAMORPH OF NANNIZZIOPSIS VRIESII - American Association of Zoo Veterinarians.
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      1937 - CH. Curran et C. Kauffeld - Les serpents - Payot. Paris. 275 pages.
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     1936 - Bourret R. - Les Serpents de l'Indochine. Tome 2. Etudes sur la Faune - 505 pp., text-figs.
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     1922 - Phisalix M. - Animaux venimeux et venins. Tome second. Masson & Cie, éditeurs. 870 pp.
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     1914 - M.A. Smith - On the breeding habits of Hypsirhina enhydris and Herpeton tentaculatum (the tentacle snake) - J. Nat. Hist. Soc. Siam. 1(2): 126-127.
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     1914 - M.A. Smith - Snakes of Bangkok - J. Nat. Hist. Soc. Siam. 1(1):5-18, 2 pls.

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     1899 - Flower, S.S. - Notes on a second collection of Reptiles made in the Malay Peninsula of Siam, from Nov. 1896 -Sept. 1898 - Proc. Zool. Soc. London. pp 674-681.
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     1885 - Thirant, G. - Notes sur les reptiles et les batraciens de la Cochinchine et du Combodge - Saigon. pp. 38-43.
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     1875 - A. Morice - Note sur l'Herpeton tentaculatum. Annales des Sciences Naturelles, 6 ièmes séries, 2(5):1-11
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     1875 - A. Morice - Sur les habitudes d'un remarquable serpent de la Cochinchine : l'Erpeton tentaculatum - Compte Rendus Hebdomadaires des Scéances de L'Academie Des Sciences. Paris, 80:128-129.
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     1861 - Günther, A. - On the dentition of Herpeton tentaculatum - Ann. Mag. Nat. Hist. (3) 7: 195
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      1800 - Günther, A. C. L. G. - On the Reptiles of Siam - Proc. Zool. Soc. London. pp 113-117
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      1800 - Lacépède, B. G. H. - Sur un nouveau genre de serpent - Bull. Sc. Soc. Phil. Paris, 2 (46) 169



Web :
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     http://coldb.mnhn.fr/ScientificName/Erpeton/tentaculatum  link
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    The IUCN Red List of Threatened Species link
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     Tentacled snakes turn C-stars to their advantage and predict future prey behavior.   link
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     Tentacled snake care sheet, by Ashley Troy Quick.    link
 
     Je tiens, ici, à remercier les personnes qui, directement ou indirectement, m'ont aidé à la réalisation de ce blog et de ses articles.

     Merci à mon ami Ie Professeur Ivan Ineich (MNHN, Paris) pour ses conseils avisés et sa critique constructive.
      Merci au Professeur Kennet Kardong (USA) pour l'obtention de certains de ses travaux sur Erpeton tentaculatum et son point de vue (Erpeton parlant) que je partage.
      Merci à Bob Cowen pour son superbe site sur les homalopsinae et avec qui on partage cette passion pour ces serpents peu connus.
      Merci à mes amis Michèle, Denis, Sebastien (dit le Seb) et Pierre (ils se reconnaitront) sans qui je n'aurrais jamais pu faire toutes ces photos...
      Merci à Sabine, Typhaine et Louna (ma femme et mes filles) qui me soutiennent, tous les jours, dans ma passion envahissante des reptiles.
      Merci à mes parents pour les mêmes raisons qu'au dessus.


 


Pour tous renseignements :




      Quelques conseils pour leur maintien en captivité, visitez : http://erpeton.over-blog.com/article-30725847.html














    
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commentaires

S
I am proud of your site, &amp; interested. Our gate openers are available in solar gateopener or optional solar power. The solar power is advantageous when there is an expensive cost in power connection.<br /> Thanks.
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G
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M
It was very interesting post about the snakes. I was able to get more information on the snakes like the different types and it was so nice of you to include all the images of the snake in this article. The video was also amazing to watch.
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S
Bravo pour ton site sur les erpetons! Le site est trés bien structuré avec de trés belles photos, tes commentaires, annalyses et explications sont parfaites!<br /> J'ai apris beaucoup de chose.<br /> Merci de m'avoir fait partagé ton site.<br /> Bonne contination pour la suite.
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R
<br /> Salut, Ph Rey créateur de reyptiles.over blog. je te reméricie du commentaire publié sur mon blog, et te le retourne par la même ocas.<br /> C'est fort intéressant comme espèce ces herpeton.<br /> Bravo pour ton travail.<br /> <br /> <br />
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